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les 6b de Gatti

26 novembre 2007

Le Prix des Lycéens du cinéma

Cette année les 6B cuvée 2007-2008 partcipent au Prix cinéma. En novembre, nous avons vu "Comme tout le monde", premier film de la sélection.

affiche_commetoutlemonde

En ce moment, nous réalisons une grille d'évaluation que nous appliquerons ensuite aux autres films vus.

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20 mai 2007

Remise du Prix des Lycéens

DSC00314Voilà, mercredi 9 mai nous étions quelques uns à assister à cette remise riche en rebondissements. Elle a vu un auteur braver les huées de certains lecteurs et lire une lettre avec panache. Merci monsieur Tirtiaux. Et encore bravo.

DSC00319

8 mai 2007

les rencontres avec les auteurs

Au cours de ces mois de lectures, les élèves de 6b ont rencontré quatre des six écrivains, ils vous racontent ces moments partagés.

Christelle Lumbanzanga : rencontre avec Armel Job

J’ai trouvé la rencontre avec Armel Job vraiment bien. Au départ, il avait l’air assez réservé, mais au fur et à mesure de l’interview, il commençait à se lâcher. Il était très sympathique et il répondait toujours à nos questions avec le sourire et beaucoup d’humour.

J’ai été étonnée d’apprendre qu’il n’avait aucune idée de la manière dont allait se terminer le roman avant d’avoir fini de l’écrire. Il ne faut donc pas spécialement avoir l’histoire dans la tête pour écrire un livre, il suffit d’avoir quelques idées et de l’imagination et cela va tout seul.

A la fin, j’’étais contente !

Yassmina Chafai, Halima El Bauzroti, Rabab Benlghaib, Hanane Harbal. Elza Loka  et Catherine Lichtert : Pitié pour  le  mal

Nos avis sont assez mitigés sur l’appréciation du roman. En effet, d’aucuns ne l’aiment pas pour son intrigue « banale » et trop historique : pour cause, elle se déroule durant la deuxième guerre mondiale. Et d’autres l’apprécient pour son originalité, à savoir le cheval, source d’amitié, pour les émotions qu’il suscite en nous ou encore pour ce qu’il nous a appris, telle l’idée qu’un lien est possible entre des ennemis.

Pour ce qui est de la rencontre, nous l’avons trouvée formidable, passionnante et enrichissante.

Bernard Tirtiaux était assez mystérieux, on ne voyait pas exactement où il voulait en venir. Nous avons découvert cet homme car il était à laise et s’ouvrait à nous. Il nous était même difficile de nous détacher de ses paroles.

Le premier but de cette rencontre était de lui poser des questions sur son métier d’écrivain, mais aussi et surtout sur son livre. Nous avons pu constater durant cette interview que son histoire est inspirée de faits réels. En l’évoquant, ses yeux brillaient. Ceci nous a donné l’envie de le relire avec un regard différent.

Dernière chose sur laquelle nous aimerions insister, la visite de l’atelier. Nous l’avons appréciée et trouvée intéressante. Le métier de verrier semble magnifique.

Bernard Tirtiaux nous a montré comment il fallait travailler le verre pour aboutir à des magnifiques sculptures.

Sortis de cet atelier, nos premières réactions furent « le verre et la lumière sont magnifiques ».

Cedric Shala et Bernard Tirtiaux

Je commencerai par dire que grâce à l'ambiance et l'atmosphère très détendues, la journée a été pour moi très agréable. Monsieur Bernard Tirtiaux m'a beaucoup surpris, en fait c'est son apparence physique qui m'a "choqué". Jamais je n'aurais imaginé un écrivain avec une telle corpulence: grand, trapu avec une voix très grave, plutôt style manuel.

Pourtant au fil de la journée j'ai pu constater qu’en fait Monsieur Tirtiaux est un artiste, en effet il écrit, s'intéresse beaucoup au théâtre  et fait de la sculpture, il a même un atelier de verrier dans son domaine. Donc je peux dire que cette rencontre m'a beaucoup appris entre autres à ne pas juger sur les apparences.

Collins Ojegba : visite chez Bernard Tirtiaux

Tout d'abord, après avoir vu à quoi ressemblait l'auteur, j'ai été très étonné de son apparence physique. Il était plutôt grand avec des cheveux longs, une corpulence assez massive, et une voix assez grave. Et après avoir remarqué tout ça, mes préjugés sur les auteurs sont tombés à l'eau.

Par rapport à son ouvrage, c'était très intéressant de savoir dans quelle situation cela a été fait. Dans sa famille ou son entourage, une histoire presque similaire s'était déroulée. Il utilise une méthode que tous les auteurs n'utilisent pas, c'est d'écrire l'histoire en connaissant déjà son dénouement.

Bernard Tirtiaux à un métier plutôt artistique lorsqu'il n'écrit pas et joue parfois des pièces de théâtre chez lui avec un véritable public. En voyant toutes les facettes du personnage, le sentiment final de cette visite était l’envie de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur.

8 mai 2007

Une littéraire par Yassmina Chafaï

8 mai 2007

Réécriture du dénouement d'Excusez les fautes du copiste de Grégoire Polet, par Elza Loka

                                                                                 

            Après la venue de ce visiteur inconnu, je sentis en moi un enthousiasme et une joie inexplicable qui me poussèrent à reprendre mes pinceaux. Une nouvelle opportunité s’ouvrait à moi, j’allais enfin devenir ce que j’avais toujours voulu être et j’allais enfin avoir les moyens financiers dont j’avais besoin pour me lancer dans cette nouvelle aventure. Qui aurait pu croire que moi Sylvain Cretès, petit professeur de dessin, j’allais peindre pour des personnes haut placées et que mes œuvres seraient exposées dans une grande galerie d’Art ?

J’allais sortir de l’ombre.

            J’étais monté dans la mezzanine en espérant que la mer me transmette son calme et ce fut le cas. Je restai là jusqu’à ce que j’entende la porte s’ouvrir, c’était Jeanne qui entrait.

            Je descendis l’accueillir et je lui expliquai ce qui s’était passé durant son absence. Elle émit quelque réserve.

-         Tu es sûr que c’est quelqu'un de fiable ?

-         Ne t’inquiète pas, c’est une personne réputée dans le milieu.

-         Mais comment a-t-il eu tes coordonnées ?

-         Son boulot est de dénicher les perles rares. Il m’a dit que j’avais du génie et, venant de quelqu'un comme lui, c’est un compliment. Rassure-toi, Jeanne, c’est une excellente opportunité.

-         

Elle ne comprenait pas ce que je ressentais et je ne m’attendais pas à  ce qu’elle le fasse, c’était mon choix. Nicole aurait compris. Je lui demandai de poser pour que l’on termine le tableau, ce qu’elle fit sans dire un mot et la journée s’acheva.

Ce matin-là, je fus réveillé par deux coups de sonnette. Le facteur me tendit un reçu et je pris le colis. Il y était inscrit ˝ A l’attention de monsieur Cretès˝. Je le retournai et vis qu’il provenait de Bruxelles.

J’ouvris la boîte avec un cutter et, à ma grande surprise, je découvris du matériel de peinture de qualité, ainsi qu’une lettre accompagnée d’une photo. Je devais reproduire celle-ci en grandeur nature. La photographie représentait une jeune femme d’une trentaine d’années entourée d’arbres et de fleurs. Elle avait les cheveux bouclés mi-longs et de couleur rousse. Ses yeux étaient grands, bruns et de petites taches envahissaient son visage.

Je me suis directement mis à l’ouvrage en essayant d’être le plus précis possible. Les semaines passèrent, le portrait prenait vie et, après quelque mois, j’eus entièrement fini. J’étais fier de mon travail, Jeanne aussi.

J’appelai l’homme qui me donnait la chance de ma vie et il vint chercher le tableau. En fin d’après midi, je reçus un coup de fil de Mathias Carré qui m’informait que mon travail avait été particulièrement apprécié et je reçus, quelques jours plus tard, une nouvelle commande.

Les commandes se faisaient de plus en plus nombreuses et chaque tableau était pour moi une victoire. Je me sentais épanoui et bien dans ma peau, je décidai de me rendre à Bruxelles faire une visite surprise à Isabelle. Elle était ravie de me voir et d’apprendre que mes affaires se portaient bien. Mon Isa avait avais trente ans déjà et  me rappelait que je vieillissais aussi. Nous passâmes la journée à bavarder, à rigoler et à nous rappeler les moments passés dans cette maison. Pour mon plus grand plaisir, elle me joua un morceau de piano. L’élève avait dépassé le maître.

Peu après mon passage dans la capitale, je revins mais pas pour les mêmes raisons. On m’avait prévenu qu’un certain nombre de mes œuvres avait été exposé au grand public. Lorsque j’arrivai dans la galerie, je me glissai parmi les visiteurs et je pouvais à entendre :

-         Qui est ce Cretès ?

-         Je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est qu’il a beaucoup de talent. J’ai remarqué plusieurs de ses peintures, j’espère que nous aurons le plaisir de le rencontrer.

A cet instant ma joie était immense et nul à part moi ne pouvait ressentir mon

émotion. Lorsque l’exposition s’acheva, je pris le train de 19h42 à la gare centrale direction Ostende. Durant le trajet je regardais le paysage défiler et pour la première fois, ma vue se brouilla. Je ne dis rien à Jeanne à propos de mes yeux car il était inutile que je l’inquiète à ce sujet. Mais cela devenait de plus en plus fréquent et je ne respectais plus les délais qui m’étaient accordés. Chaque fois je justifiais ma lenteur par le souci du détail mais je devais réagir au plus vite. Je pris le téléphone et un rendez-vous en ophtalmologie à l’hôpital Erasme et pour que Jeanne ne me pose pas de question, je prétextai l’une ou l’autre couleur à acheter chez Schleiper chaussée de Charleroi et j’en profiterais pour rendre visite à Isabelle. Mon histoire inventée, je pus partir l’esprit tranquille mais préoccupé par ce qu’allait me diagnostiquer le médecin. Je rentrai vers dix-sept heurs, Jeanne était sortie et je me retrouvais seul. Comment allais-je dire à ma femme, à ma fille et à mes amis que je devenais aveugle ? Non, comment allais-je leur expliquer qu’une tumeur me rendait aveugle et qu’une opération n’y changerait rien ? Pourquoi cela devait-il arriver à un moment aussi crucial de ma vie ?

            Jeanne pleura et pleura encore. La nouvelle l’avait abattue comme si on lui avait annoncé que l’on devait l’amputer des deux mains. Isabelle fit passer ses émotions par son piano. Ma vue se dégradait de jour en jour et je restais impuissant face au destin. Avec le peu de clarté qui me restait, je réussis à trouver le portrait de Nicole enceinte. C’était à elle que je voulais dire au revoir avant que la lumière ne s’éteigne sur ma vie.

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21 mars 2007

Réécriture du dénouement pour Les fausses Innocences, Hanane Harbal

"Désormais, tout était rentré dans l’ordre pour Mathilda."

Ces dernières nuits, je dors dans la chambre de Johanna. Habituellement, il me suffit de m’étendre pour sombrer dans un sommeil profond.  Mais cette fois-ci, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.  La lettre de Roger que j’avais reçue le matin, hantait mon esprit.  Je ne comprenais pas pourquoi il m’avait envoyé ces mots. Il avait trouvé un moyen pour le certificat.

Avait-il découvert ce qui s’était passé ?  Je ne savais plus quoi penser, j’étais seule. Je craignais qu’il m’interroge de nouveau. Qu’allais-je bien pouvoir lui répondre ?  J’étais anéantie.  Alors je me suis assise et mise à boire. Mon seul refuge dans ces moments de dépression est l’alcool.  Ensuite je me suis assoupie, comme le jour du départ d’André.

Il fallait que je prévienne Mathilda pour le certificat de décès. J’ai déposé Joseph puis j’ai roulé jusqu’à la villa.  Je suis descendu de ma jeep.  J’ai regardé par la fenêtre.  La lumière du salon était allumée.  Mathilda dormait.  Je ne voulais pas la réveiller.  J’en ai alors profité pour faire un petit tour dans le garage des Stembert afin d’examiner d’avantage l’Opel. Cette fois je n’ai pas eu besoin de tirer sur la double porte en bois pour entrer.  A mon avis,  elle était restée ouverte depuis ma dernière visite.

Mais que vois-je ?  Non, non, pas d’OPEL,  aucune Opel.  Je n’en crois pas mes yeux.  Où a-t-elle bien pu passer ?

Je devais absolument parler à Mathilda.   J’ai respiré un bon coup, j’ai tourné la poignée et je suis entré. Mathilda s’était réveillée.

-         Je m’excuse, Mathilda, j’ai sûrement dû te faire peur.

-         Non ça va Roger.  Beuh !  Je reviens tout de suite.  Je dois vomir.

Elle avait bu, c’est sûr, son haleine sentait l’alcool.

-         Désolée, Roger.

-         J’ai déposé le certificat de décès ce matin à la maison communale.  Tu n’as plus à t’inquiéter.

-         

-         Je m’en vais, Mathilda.

-          D’accord, merci Roger.

Je restais là planté près de ma jeep. Mais qu’était-il arrivé ? J’ai flanché, j’ai eu peur. Malgré ma détermination, je n’ai rien pu lui dire.

En me réveillant, j’ai trouvé Roger dans ma cuisine. Il m’a dit qu’il avait rendu le certificat. J’ai à peine pu me remettre de mes émotions d’hier, qu’il me lance ça à la figure. Il avait l’air terrorisé, il était pâle. Cela ne lui ressemble pas.  Il  ne dévoile jamais ses peurs. Il garde toujours ses sentiments en lui, il n’en parle à personne, mais peut les écrire. 

Aujourd’hui, j’ai tellement envie de savoir ce qu’il pense.  J’aimerais qu’il m’écrive comme autrefois.

C’est André qui, lorsque je démarrais ma jeep, est apparu près de moi. Il me suit partout. Je sens son âme en permanence.  Il m’effraie toujours et encore. J’ai arrêté brusquement la voiture, je suis descendu de la jeep.  J’ai ouvert la porte du salon.

Ma mère était là assise.  Elle avait une tête d’enterrement.

-         Maman, ça va ?

-         Où étais-tu passé Roger ?

-         Chez…, je buvais un verre avec des amis.

-         Dehors, comme toujours.

-         

- J’ai quelque chose à te dire

J’ai d’abord regardé autour de moi afin d’être sûr qu’elle s’adressait à moi.

-         Assieds-toi près de moi, Roger.

J’ai retiré ma veste, l’ai accrochée au portemanteau et me suis installé près de maman. Il arrive rarement que l’on discute ensemble. Mais elle m’avait l’air contrariée.  Je l’ai alors écoutée attentivement.

-         J’ai, j’ai…, je suis la coupable.

-         

-         J’ai tué André.  Je l’ai tué.

-         Quoi? Mais, maman, pourquoi ?

-         Il a trahi ma fille. Elle l’aimait.  Elle avait besoin de lui.  Elle a perdu Johanna.  Il était son seul espoir pour continuer à vivre. Tu te rends compte Roger. Il avait Mathilda et il est parti.  Il a abandonné ma fille, ma chérie, ma moitié.  Il ne pouvait pas lui faire ça, surtout après ce qu’elle a vécu ici.

-         Ce qu’elle a vécu ici ?

-         Oui, Roger

-         Johanna était…

-          Etait?

-         Ta demi-sœur.

-         Ma demi- sœur ?

-         Ton père violait ma fille adorée et elle est tombée enceinte de lui.

  Entendant ces dernières phrases, j’ai frémi.  Mon cœur battait à toute allure. J’avais eu une sœur et Mathilda était sa mère ! Je ne pouvais le croire.

Sans prononcer un mot, je me suis levé et me suis isolé pour écrire. Maman se fichait bien de ma réaction, ce qui lui importait, c’était que je laisse sa fille, Mathilda, tranquille.

J’ai reçu une lettre de Roger ce matin. Maman Muller lui avait révélé toute la vérité. Le viol, le meurtre et l’identité de Johanna. Il m’a également avoué qu’il me soupçonnait d’avoir tué André.    Il m’expliquait dans sa lettre qu’il avait rencontré André cette nuit-là ! Il l’avait ramené à la villa après son petit accident. Voilà pourquoi il était revenu. A son retour, Maman Muller l’a aperçu et a tiré sur lui. J’ai assisté à cette scène mais j’ai voulu aider Maman Muller pour tout l’amour qu’elle m’a porté.

J’ai répondu à la lettre de Roger. C’est ainsi que mous avons commencé à nous écrire régulièrement.

Six moi plus tard

Nous célébrons Roger et moi notre mariage la semaine prochaine à l’Eglise. Apres tant d’années, nos cœurs vont s’unir.

En ce moment il emménage dans la villa.  Il transporte des meubles pour lui et le bébé. Je suis enceinte de trois mois.  Je suis épanouie.

Enfin je goûte au bonheur. Que puis-je rêver de mieux ? Une femme, un enfant. Je vais vivre dans la villa.   J’ai commencé à emménager après l’enterrement de maman.  C’est d’ailleurs en raison de son décès que nous avons décidé de vivre ensemble pour alléger notre souffrance.  Maman avait tué André pour avoir trompé Mathilda. Mais moi, je ne la trahirai jamais.  Je l’aime trop pour ça.

Fin

8 mars 2007

Musée des Tropiques

La visite que j'ai préférée, c'était le Musée des Tropiques. On a eu l'occasion de voir toutes les cultures et les spécialités dans els différents pays d'Afrique et d'Amérique. C'était vraiment bien.     Christelle.

Nous sommes arrivés au Musée des Topiques où la visite était superbe. Les mannequins étaient si réels que l'on pouvait les confondrte avec des vrais hommes.     Bilal.

j'ai aussi beaucoup apprécié le Musée des Tropiques. J'ai été étonnée de voir que ce musée exposait des objets ou vidéos de la culture barbare.     Hanane.

par contre, surprise de moi-même d'ailleurs, j'ai apprécié le muse des Tropiques. En effet, différentes cultures étaient représentées, sous différentes formes. Je pensais que tous les musées étaient du même genre, mais celui-ci m'a montré tout le contraire.     Halima.

Ensuite, nous avons été au musée des Tropiques, musée très intéressant où j'ai appris à m'ouvrir un peu plus à d'autres cultures. J'ai même visionné des vidéos sur des pratiques chez différents peuples dans le monde entier. on a même eu la chance de voir des statues de cire, on aurait dit que c'étaient des êtres humains vivants.      Rana.

5 mars 2007

Réécriture du dénouement du livre « Les frères Y », Catherine Lichtert

  Gian-Giuseppe et Guiliano Cotti sont enfin heureux, ils mènent une vie tranquille auprès de leurs servantes, deux sœurs, Marta et Marisa. Chacun des deux frères est tombé amoureux d’une des deux sœurs et ils viennent de les demander en mariage…

______________________________________________

Marta et Marisa se regardèrent, cherchant en vain dans le regard de l’autre la solution au problème que leurs étranges prétendants venaient de leur poser. Un silence pesant s’était installé entre les quatre personnes. Un silence plus pesant encore que tous les regards qui avaient poursuivis les frères Cotti durant toute leur vie.

Ce fut Marisa qui fini par briser ce silence par une phrase (pour le moins inattendu et décevante) qui semblait ne concerner que Gian-Giuseppe :

-         Le repas est prêt, signore.

-         Bien, nous arrivons, répondit le jeune homme dont la voix tremblait jusqu’à lui faire monter les larmes aux yeux.

Le corps des deux frères resta immobile sur le banc ; et le jardin, d’une beauté pourtant incontestable, ne parut jamais aussi triste que cet après-midi là.

      -    Et maintenant? demanda Giuliano à son frère dont les yeux humides restaient plongés dans le vide.

-         Comment aurait-il pu en être autrement ? répondit-il. Nous nous sommes fait des idées mais la vie doit continuer.

De leur côté, Marta et Marisa étaient, elles-même, terriblement troublées par ce qui venait de se passer.

-         Je ne comprends pas, Marisa. Tu l’aimes non ? Tu me l’as dit toi-même à plusieurs reprises. Quant à moi, je ne t’ai jamais caché mes sentiments pour Giuliano !

-         Marta ! Regarde-les ! Il faut être lucide. Tu nous vois fonder une famille avec eux ? Il ne nous serait même pas possible d’avoir un minimum d’intimité avec les hommes que nous aimons. Sans compter les moqueries des autres… Non, Marta, je ne m’en sens pas la force.

Un nouveau silence s’installa, Marta non plus ne se sentait pas capable de vivre une telle histoire. Les deux sœurs restèrent devant une fenêtre jusque tard dans la nuit, à regarder leur rêve s’envoler et les hommes qu’elles aimaient immobiles sur leur banc.

Le lendemain, la vie avait en effet repris son cours. Mais rien n’était plus comme avant. Ce sentiment de vivre une vie normale que ressentaient les frères Y auprès de Marta et Marisa avait disparu. Bien que chacun tentâtant bien que mal d’oublier les événements de la veille, un malaise régnaitdans la maison. Et cela dura plus d’un mois. Un mois à essayer de réinstaurer une ambiance chaleureuse et sereine dans la maison. Quelques fois, ils y arrivaient, mais le rire et la bonne humeur étaient devenus deux choses très rares dans la maison Cotti…

C’est alors qu’une nuit, Juliano et Gian-Giuseppe quittèrent leur maison, leur jardin, et leurs espoirs. Le lendemain, Marta et Marisa ne furent pas surprises en trouvant la chambre des frères inhabitée ; elles les connaissaient bien, elles les avaient compris.

2.

-         Tu es sûr que nous avons fait le bon choix, Gian ? demanda Giuliano à son frère.

-         Nous n’avions pas d’autre choix Giul. J’ignore si c’est nous qui ne sommes pas faitspour ce monde ou si c’est lui qui n’est pas encore prêt à nous accueillir… Mais je suis sûr d’une chose; pour l’instant, notre place n’est pas avec ces hommes.

-         Je suppose que tu as raison.

-         Nous avons au moins la chance d’être ensemble. Et puis, ça ne doit pas être si mal la forêt…

      

5 mars 2007

1ère et 4è de couverture Pitié pour le mal, Bernard Tirtiaux

5 mars 2007

Lettre de Jawad Akarkach à Marie-Eve Stenuit

Athénée royal Gatti de Gamond

                                                                                             Marie Ève Sténuit

Madame,

Je me permets de vous envoyer cette lettre car j’aimerais vous témoigner toute mon admiration quant à l’écriture de votre livre « Les frères Y ». En effet, dans le cadre du cours de français, j’ai dû lire votre ouvrage. Même si je n’étais pas très enchanté d’avoir à parcourir votre œuvre, je m’y suis par la suite très fort intéressé. Et j’ai été épaté de constater avec quelle sensibilité vous avez su nous faire découvrir la vie de ces frères siamois.

Par le biais du prix des lycéens nous sommes amenés à lire plusieurs écrits dont le votre. Je tiens à vous dire que j’ai été stupéfait face au style d’écriture que vous employez. En effet, vous avez su par votre simplicité nous émouvoir devant une telle réalité.

Pour ma part, je n’étais pas conscient des difficultés qu il faut endurer lorsqu’on naît diploïde. Ainsi, Giuliano et Gian-Giuseppe auraient pu vivre une vie tranquille, c’est cependant le regard des gens qui vient entacher leur paisible existence. Dans un monde où l’apparence est plus que prépondérante, on note une fois de plus que la vision des gens peut être plus que malfaisante pour tout être humain, d’ailleurs ce passage m’a particulièrement ému : « Les commentaires allaient bon train ce soir là, murmures et exclamations fondaient un brouhaha (…) Soudain, les mots moururent sur les lèvres, les rires se brisèrent dans les gorges, les bouches oublièrent de se fermer. Table après table, le silence s’empara de la pièce et tous les visages se tournèrent les un après les autres vers le sommet de l’escalier. Immobile dans leur fauteuil roulant, douchés (…), les frères Cotti, bras dessus, bras dessous par le milieu, et les bras extérieurs poses sur les accoudoirs, se tenaient à l’entrée de la fastueuse salle a manger réservée aux passagers de la première classe. (Page 104) 

C’est bien le regard des individus qui rend la vie plus pesante. Effectivement, vous nous présentez les deux personnages le plus simplement du monde, comme deux êtres humains, comme vous et moi. Nous mêmes, lecteurs, ne réalisons pas dès le départ toutes les misères que doivent supporter ces jeunes hommes, ce n’est que plus tard lorsque nous percevons l’attitude des gens face aux héros que nous distinguons leurs malheurs.

Ce livre est d’autant plus intéressant qu’il me fait me remettre en question. En effet, nous, les jeunes, ne nous préoccupons que de notre apparence ou du dernier album à la mode sorti et nous osons encore nous plaindre. Ce livre m’a aidé à prendre conscience de la chance que j’ai de vivre sans soucis. D’ailleurs à la lecture de ce livre je me suis remémoré un proverbe chinois qui a pris tout son sens : " J'étais furieux de n'avoir pas de souliers ; alors j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds, et je me suis trouvé content de mon sort. "

Enfin, je terminerai en vous disant quel bien ce livre m’a procuré et j’aimerais assez que tous mes camarades puissent profiter de votre récit, mais qui peut mieux que l’auteur en parler ? Grâce au prix des lycéens, des auteurs ont été invités dans notre établissement et j’aimerais que vous en fassiez partie, afin de faire profiter votre savoir à tous.

Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Madame, mes sentiments les meilleurs.

Jawad AKARKACH

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